Premier jour à Skopje

Mardi 2 août

Je passe la matinée à me balader dans le centre-ville de Skopje qui se divise en deux parties : une partie « neuve » qui est en complète reconstruction, et une partie « ancienne » située au pied d’une vieille forteresse Ottomane qui est absolument magnifique. Je passe évidemment beaucoup plus de temps dans cette dernière partie. Elle est remplie de petits cafés, de bars, de restaurants de magasins artisanaux. On trouve beaucoup de cordonniers, le cuire semble être une spécialité du coin on voit également beaucoup de bijoutiers qui travaillent eux-mêmes l’or et l’argent. Il est très appréciable de ne pas y trouver de grandes chaines de magasins (h&m, starbuck, mcdonald, j’en passe et des meilleurs…). C’est clairement jusqu’à présent la plus belle ville que j’ai traversée dans ce début de voyage. C’est également la plus dépaysante, la touche ottomane est omniprésente et la ville est remplie de jolies mosquées qui lui ajoutent beaucoup de charme. A 11h du matin il fait déjà 30° à l’ombre, je m’assieds à la terrasse d’un café à côté de mon colocataire de dortoir argentin qui s’appelle Alejandro (et qui ronfle comme un tracteur) pour profiter du réseau wifi. Il est connecté au site de couchsurfing et invite une fille du coin à nous rejoindre au bar. C’est ainsi que je fais la connaissance de Valmira qui nous rejoint peu de temps après. On discute de tout et de rien et elle nous propose de nous héberger tous les deux, ce qui est évidemment une offre que l’on ne refuse pas. L’après-midi passe très vite. Je continue de visiter la ville de mon côtés puis on se retrouve en début de soirée. Valmira semble connaître la moitié des habitants de la ville (et il fait avouer que ça va très vite, c’est tellement petit). Elle arrive à négocier avec les gérants du très grand hôtel « Holiday Inn » de garder mon gros sac le temps de la soirée. Elle nous fait visiter des coins de la ville que je n’avais pas vu : La maison de Mère Theresa, ou plutôt une maison refaite en son honneur avec des couleurs et un design flashy (elle habitait dans le coin…), la gare dont l’horloge est restée figée sur l’heure du grand tremblement de terre de 1963  et bien d’autres curiosités du même genre… On passe la soirée dans la vieille ville et je commence mes repérages de musiciens. Il y a peu de choix ce soir-là car d’une part on est mardi et d’autre part Skopje est une ville qui vit au ralentit entre mi-juillet et mi-aout puisque tout le monde est parti en congé. La soirée est néanmoins excellente. On rentre tard chez Valmira qui habite dans le nord de la ville qui ne ressembla pas du tout au centre. Elle a cependant un très grand et joli appartement dans un vieil immeuble qui ne paie pas de mine.