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3 novembre 2011

Samarcande, coeur des routes de la soie...

Jeudi 6 octobre

Je monte dans un train direction Samarcande à 7h du mat. Les gérants de l’auberge de Tachkent m’ont donné la carte deIMGP2662 collègues à eux qui à priori coutent le même prix et viendraient me chercher gratuitement à la gare. Le train est nickel, tout beau tout propre. Je voyage dans un compartiment en compagnie d’une mère et ses deux enfants et un gars de mon âge et on passe un bon moment. Ils appellent l’auberge pour moi en arrivant et un gars vient me chercher en taxi. La course n’est donc finalement pas gratuite du tout et même relativement chère étant donné qu’il faut payer l’aller-retour, ça commence bien. Mis à part ça, son auberge est sympa et bien située mais beaucoup plus chère que prévue vu qu’ils n’ont soi-disant pas de dortoir (25$ au lieu de 15$). Je négocie 20$ mais garde l’impression de me faire bananer (comme dirait ma mère). Je pars donc visiter une autre auberge peu chère et découvre une petite merveille. La cours est magnifique, remplie de grands bancs avec des coussins et surtout remplie de jeunes de mon âge de tous les pays. Comble du hasard, dans le dortoir je tombe sur Theo, un Coréen que j’avais rencontré à Isfahan en Iran. Tout cela pour seulement 7$. Dans les dix minutes qui suivent je retourne donc prendre mes bagages et envoyer balader l’autre gars plein de mensonges et viens m’installer ici.

Samarcande est réputée pour être la vile-joyau de la route de la soie. Au 13eme siècle un certain Timur Lang, Mongol ultra-sanguinaire qui mérite sa place au top 10 des tyrans les plus violents de l’histoire a mis l’Asie à feu et à sang pour en ramener tous ses trésors et artisans à Samarcande et construire une ville magnifique. Le site le plus connu s’appelle le Registan. Il s’agit de trois immenses Madrasas (écoles Coraniques) avec de grands dômes bleus turquoise qui se trouvent juste en face de mon auberge. J’y fais donc un tour dans la foulée en entrant par l’arrière. Là un militaire me dit qu’il faut payer et me propose un prix réduit par rapport. C’est ce jour-là que j’ai compris que d’une part : ici tout est négociable, et d’autre part : il y a toujours une « porte de derrière » non payante ou peu chère ! J’ai aussi appris que les militaires sont de loin les plus faciles à acheter et que l’on peut parfois en tirer profit. Par la suite je suis retourné bien des fois au Registan sans jamais rien payer. Le site est magnifique mais l’intérieur est rempli de boutiques touristiques, dommage. Je tombe cela dit sur un magasin d’instruments traditionnels rempli de « guitares bizarres »… Les affaires reprennent. On me mentionne le nom de Bobir, apparemment le petit génie du coin qui joue très bien du Rubab, du tambur et du Dotar (instruments locaux que je présenterai plus tard). Après bien des recherches, je débusque ce fameux Bobir au fin fond d’une madrasa où il tient une boutique d’instrument. Il est d’un calme et d’une gentillesse assez rare et il parle de plus très bien Anglais. Il est à la fois musicien et luthier, et il me présente tous ses instruments de façon très posée. Il me fait quelques démonstrations et me donne même quelques leçons rapides. Il est très intéressé lorsque je lui parle de mon projet. Il regarde et écoute avec attention toutes mes vidéos et enregistrements. On prend rendez-vous pour enregistrer le sur-lendemain. J’suis bien tintin.

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