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25 avril 2012

Cambodge: Belle entrée en matière

Du mercredi 22 au Samedi 25 Février

Ultime baignade dans le Mékong Laotien, on fait nos adieux aux 4000 îles, à nos amis et au Laos puis on trace la route.P2220286 Une dizaine de kilomètres nous sépare de la frontière Cambodgienne et de son poste de douane, le plus relax que j’ai jamais vu. N’ayant pas prévu d’argent en espérant y trouver des distributeurs, on fait nos fonds de poches et achète nos visas avec un mélange d’euros, de dollars, de Bats Thailandais et de Kips Laotiens. Ça passe rique-raque, mais ça passe ! Nous voici donc au Cambodge. Deux choses nous surprennent assez vite. La première est que personne ne passe cette frontière, mis à part une poignée de touristes comme nous. Les Laotiens ne semblent pas intéressés par leur voisins et vice-versa. Les Cambodgiens qui habitent à la frontière ne connaissent même pas un mot de Laotien, ce qui ne nous aide pas. Deuxièmement : les Cambodgiens (et CambodgP2230294iennes surtout) sont d’une beauté hors du commun! J’ai horreur de ce genre de généralités mais ça nous a tellement frappé que je ne peux m’en empêcher… Mis à part ça, tout semble similaire. On a juste la psychose des mines anti-personnelles avec lesquelles tout le monde nous met la pression, donc on ne s'écarte pas trop du chemin... Bref sans le savoir nous nous sommes lancés dans une longue traversée du désert. Ayant refusé de prendre une navette à la frontière en vue de faire du stop, on est partis en marchant. Il fait incroyablement chaud, on n’a plus d’argent (mais vraiment plus), pas d’eau non plus. On marche toute l’après-midi sans qu’une voiture ne pointe le bout de son nez. Ironie du sort, on a tous les deux oublié nos casquettes au Laos. On attache nos t-shirts autour de nos têtes pour nous protéger du soleil, ce qui nous donne un style à la Tintin et Haddock dans le désert... En cours de route, de vieilles femmes nous invitent à boire de grands verres de thé qui font vraiment du bien puis c'est reparti. La première voiture qui finit par passer nous amène à Stung Treng, première grande ville Cambodgienne à une cinquantaine de bornes de la frontière. On court retirer de l’argent pour pouvoir dévaliser un restauraP2230296nt de toute son eau et de ses meilleurs plats. On pose ensuite nos tentes dans un coin reculé de la ville rempli de chiens errants qui passent leur temps à nous aboyer dessus. Un peu glauque…

Au réveil on s’achète de nouveaux galurins au bazar du coin. J’opte pour le bob de touriste aux couleurs militaires tandis que le gros n’hésite pas à tenter le couvre-chef local : une immense visière entourée de tissus qui tombe autour du cou, le tout orné de petits carreaux turquoises. Une merveille, tout simplement. Ce qu’il ignore alors, c’est qu’ici ce chapeau est porté par les femmes uniquement, ce qui nous vaudra bien deP2240077s fou-rires (à moi et au reste du Cambodge !). Une fois équipés on est pris à l’arrière d’un pick up sur 150 km de piste avec tellement de poussière que j’en ressort avec une barbe blanche. Nous voici à Ban Lung, ville réputée notamment pour son joli lac au milieu d’un cratère de volcan et au bord duquel nous posons nos tentes et passons la soirée. Nous passons la journée du lendemain au bord d’une cascade non loin de là. Le lieu est très joli et surtout fréquenté par des locaux. On y accède par un petit pont suspendu et on se baigne avec pleins de petits enfants tous nus qui nous montrent comment grimper la falaise sous la cascade. On sympathise avec la famille qui vend des boissons juste à côté et on finit par se faire tout simplement adopter. On pose nos tente juste en face de chez eux et ils nous invitent à diner. On sort la petite guitare, on chante quelques chansons notament avec le jeune fils qui est fan de Justin Bieber ! Pendant ce temps le gros leur fait des démonstrations de danses à la Laotienne et réussit tout simplement à les faire pleurer de rire ! Surtout la maman qui n’arrête pas de le taper tout en étant pliée en deux. Il faut dire qu’elle est assez bon public mais bon quand même… En passant, « gros » se traduit « P2240344Akmap » en Cambodgien, et c’est comme ça que tout le monde l’appellera à partir de cette soirée. Je suis particulièrement fier d’avoir réussi à passer le mot ! Bref on passe une soirée mémorable. A tel point que l’on décide de rester une nuit de plus. Ceci nous donne l’occasion d’aller voir d’autres cascades à 20 km de là le lendemain. Pour y accéder on est pris en stop par des récolteurs de manioc danP2250384s leur immense camion qui nous laissent dans le village le plus reculé qu’on ait eu l’occasion de voir. On passe l’après-midi avec un groupe de jeunes qui nous invitent à boire leur « whisky Cambodgien » et à faire des sauts de falaise. En fin d’après-midi ayant attaqué à pieds les 20 km de retour qui nous séparent de nos tentes, on tombe sur ces mêmes jeunes gens qui vivent tout simplement sous des bâches dans un champ avec toute leur famille (dont des bébés de quelques mois), dans un confort bien plus rudimentaire que nos tentes à nous… A part leurs moto, ces gens ne possèdent absolument rien. Des personnes d’une gentillesse incroyable, et toujours souriants. Deux d’entre eux nous ramènent gentiment vers nos tentes en moto et refusent tout paiement, on est obligé d’insister fortement. Suite à ça on passe une autre soirée géniale dans notre nouvelle famille avec cette fois, la visite du Grand Père qui parle un peu Français et qui joue de la guitare ! On passe alors notre dernière soirée dans la région de Ban Lung avant de filer en direction de Phnom Penh, timing oblige… On s’endort ravis de notre début de séjour au Cambodge. Beaucoup de belles rencontres qui poussent forcément à la réflexion : comment peut-on être aussi heureux en ayant aussi peu ? Est-ce que nous autres occidentaux ne serions pas en train de passer à côté de l’essentiel?...

 

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