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7 juillet 2012

Malaisie – Sabah partie 1

Du dimanche 6 mai au ???

Je quitte Brunei en bateau vers l’île duty free de Labuan pour finalement arriver à Sabah, l’autre état Malaisien de Bornéo. Lors de mon dernier 560677_3576331459363_1968030870_npassage dans cet état (en Janvier) j’avais passé beaucoup de temps à enquêter sur un instrument intéressant : le Gambus. Après des journées entières à chercher, mes pistes m’avaient mené vers la ville de Beaufort non loin de Brunei. On peut apparemment trouver beaucoup de joueurs de Gambus dans cette ville dixit « tout le monde » mais je n’avais pas eu le temps d’y aller… Cette fois j’ai tout mon temps et en plus j’accoste juste à côté, j’en profite donc pour y faire un tour. Je reprends mon enquête où je l’avais laissée. J’enchaine les magasins de musique, je pose des questions à droite à gauche, je commence à connaître les méthodes… Mais non, visiblement il n’y a pas de joueur ni de fabricants de gambus à Beaufort. M’aurait-on menti ? En fait en cherchant mieux, j’apprendsqu'ils seraient en fait dans le petit village de Bongawan à 30km de là. Ok, je file à Bongawan et reprends mon enquête, plus difficilement car les gens n’y parlent pas Anglais. Après d’immenses péripéties on m’amène vers Nursia, une infirmière en service qui se debrouille en Anglais. Elle m’apprend qu’en fait il n’y a un seul joueur de gambus dans la région et qu’il habite à 3km d’ici. D’une gentillesse inconsidérée, Nursia (censée travailler) m’emmène en voiture jusque chez ce monsieur qui ne parle pas un mot d’Anglais et elle me sert d’interprète. Les premières paroles de cet homme à mon encontre sont les suivantes : « Tu dois me payer 100€ pour que je puisse jouer pour toi avec mon groupe et te dédier du temps. »… Tant pis! Après avoir compris que je n’avais pas les moyens de le faire jouer il me fait tout de même visiter gentiment son atelier, alors que je ne savais même pas qu’il en avait un… Il fabrique lui-même ses gambus et fait un travail magnifique. Si seulement j’avais eu un appareil photo !! Les instruments sont faits en une pièce massive creusée dans un tronc d’arbre, c’est assez impressionnant. Avant de se quitter il me fait une petite démo et j’ai le droit de tester un ou deux instruments ce qui est 534898_3576316058978_1681648498_nvraiment sympa.

Malgré les aspects positifs de cette rencontre, j’en repars complètement démotivé. Je suis fatigué de dépenser tant d’énergie pour faire si peu de rencontres. Je pèse aussi de plus en plus l’importance du côté humain de mon projet. J’imagine toujours des rencontres pleines superbes interactions et d’amitié mais forcément c’est loin d’être toujours le cas, et c’est bien normal d’ailleurs. Bref, contrairement au mois précédent j’ai envie d’endroits qui grouillent de vie, de concerts, de culture, de voyageurs et de rencontres qui s’enchainent. Ceci, accumulé à une grosse fatigue générale et une impression d’avoir passé assez de temps seul dans la jungle, j’ai soudain une énorme envie de changer d’itinéraire. Mon plan initial était de traverser Sabah d’une traite jusqu’à atteindre la partie Indonésienne de Bornéo. Oui, sauf que plus « seul dans la jungle » que ça tu meurs. Alors je me surprends à penser au Japon, ou à l’île de java. Les vols ne sont pas très chers vers ces deux destinations… Pour me décider je file vers Kota Kinabalu, la ville principale de Sabah « KK » comme les gens l’appellent (prononcer « keykey »). Là-bas il y a un aéroport international, des connections internet pour choper des infos et pleins de voyageurs, donc à priori plein de rencontres à faire.

Une fois à KK plutôt que de faire du couchsurfing, je fonce dans un dortoir de backpackers avec grand espoir de faire des rencontres. L’idée n’est pas géniale, les auberges Malaisiennes ne sont pas conçues dans cette optique (peu de lieux de rassemblement et de rencontre) on n’est pas en Europe… C’est encore couchsurfing qui me sauve la mise. Je rencontre d’abord Fatma, une Indonésienne de Sumatra ultra sportive et souriante avec qui je pars en rando un peu de partout, ça me change les idées. On participe à un meeting de couchsurfers et on rencontre des tonnes de gens sympas et alors là, tout s’enchaine à une vitesse incroyable… N’étant pas décidé concernant ma future destination (et n’ayant pas dans le fond hyper envie d’acheter un quelconque billet d’avion), je me laisse porter par les rencontres et les activités qu’elles me procurent. A la base je ne compte rester que deux ou trois jours à KK, et une semaine maximum à Sabah. Chaque fois qu’on me demande « Tu pars quand toi déjà ? » je réponds « hmm chai pas, peut-être demain… ». Je suis resté au final un mois entier à Sabah…

Avec Fatma on rencontre un groupe de musique payé par le gouvernement pour passer leur journées à répéter, composer, faire quelques concerts 600505_10151013932545977_378180643_nde temps à autres ou glander… Le job parfait. Ils ont tous les instruments à disposition, dont des gambus ! Je passe les voir autant que je le peux, on joue ensemble ou on discute de tout et de rien. Ayim le percussionniste devient mon grand pote et m’amène dans des soirées jam sessions.  Dans le groupe, le specialiste du Gambus n'est pas hyper emballe par mon projet. et on n'accroche pas plus que ca.. Tant pis je ne m'attarde pas a essayer de l'enregistrer, je prefere passer du temps avec ceux  avec qui je m'entends. Parallèlement du fait d’une grande présence de voyageurs sympas à cette période, le groupe de couchsurfing de la ville organise trois soirées par semaines. Ma petite guitare donne des idées et chacun ramène la sienne. Je rencontre la première guitariste de rue de Sabah et une multitude d’autres gens… Au bout d’une semaine, outré par ma propre décandence je décide d’aller camper quelques jours sur la petite île de Mamutik au large de KK pour m’isoler un peu et décider de mon itinéraire. Tu parles… Des amis Taiwanais me rejoignent, on fait du snorkeling puis je rencontre un Français barbu (mais sympa) qui campe juste à côté de moi, puis un groupe de Malais qui nous paie des bières et des barbecues puis Fatma me motive (hyper facilement) à visiter l’île d’à côté… Je retourne à KK après quelques jours sans n’avoir rien décidé et c’est reparti pour un tour…

Un beau jour je me rends compte que j’ai vraiment retrouvé la pêche et que je suis prêt à ré-affronter la jungle tout seul. Alors c’est décidé je pars vers l’Indonésie en stop. Oui mais l’engrenage est déjà lancé. On m’a invité une semaine plus tard à un mariage dans un village de Kundasan Dussun, l’ethnie majoritaire de Sabah juste à côté de KK. Ce mariage tombe en plus au moment de la récolte du riz qui est le début du plus gros festival de Sabah. Je ne peux pas rater ça… Bon je m’offre un compromis : je décide de partir en stop vers l’Est de Sabah visiter la région de Kinabatangan qui regorge d’animaux bizarres, puis de revenir pour le mariage pour ensuite repartir vers l’Indonésie. Un plan freestyle comme je les aime.

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