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23 août 2012

Indonésie – Papouasie, chilling out in Jayapura

Du vendredi 13 au mardi 24 juillet

Le bateau vers Jayapura est plus encore plus bondé que la dernière fois. Il n’y a plus de place nulle part, les couloirs, le pont, la cantine, toutIMG_1494est rempli de monde. Je n’ai moi-même pas de place, je squatte par terre dans le couloir et j’ai déjà de la chance. Sur le pont, le sol est couvert de crachats rouges de pinang qui forment une boue rouge glissante avec la pluie, que du bonheur !

L’arrivée est encore plus chaotique que le trajet. On est des milliers à sortir en même temps dans un endroit qui n’est pas conçu pour. La rue devant le port est bloquée pendant quelques heures à cause du monde et du bordel ambiant. Mon téléphone est mort car il est tombé dans l’eau à Serui, je dois pourtant retrouver mon hôte dans tout ce capharnaüm. Pour ce faire je squatte le téléphone des gens… Après des heures de galères je rencontre enfin Vina, une fille d’une trentaine d’année née en Papouasie et originaire de Sulawesi. Elle m’accueille chaleureusement dans son modeste appartement de Kotaraja à 45minutes de Jayapura. Dès la première soirée je rencontre les protagonistes du quotidien que je m’apprête à vivre : Eri, sa jeune cousine avec qui elle vit, Johan, une papoue couchsurfeuse qui squatte là tous les soirs et Glenn, son beau-frère américain… Bref, du beau monde, très sympa. Johan nous amène dès le lendemain danP7140594s son village natal au bord du magnifique lac Sentani. On y goute le fameux « papeda », sorte de glue faite à base de saigo (palmier particulier), on boit du « bobo » bien sûr, on tente une excursion sur une petite barque locale qui chavire au bout de 3minutes… Du coup on se contente de se baigner dans l’eau chaude du lac. Le lendemain on passe une journée à la plage qui est vraiment sublime. Sable fin, eau turquoise, corail, palmiers etc…

Après ce beau week end, la densité d’activité diminue fortement. Je lance la procédurP7140559e pour faire mon visa pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). Hum, cette bonne ambiance de consulat où on attend des heures, puis on doit revenir le lendemain, tomber sur des « fermetures-surprise », on doit faire des photos, écrire une lettre de motivation, passer pleins de coups de fil pour savoir si le visa est prêt… Du bonheur en boîte ! Ça m’avait manqué.  J’attends mon visa toute la semaine en vain. Entre temps j’ai plein de projets qui ne voient pas le jour non plus. On me promet pleins de jolis treks dans la jungle « peut-être demain » qui ne se font jamais… Mais ça y est je suis habitué aux « projets à l’Indonésienne », donc plus de surprise... Je prépare mon voyage vers Wamena, dans les montagnes de Papouasie. Le problème c’est que pour y aller il me faut mon passeport, donc j’attends… J’écris un peu mon blog, je trie mes photos et passe des heures à les mettre en ligne grâce aux super-connections internet. Je me fais souvent piéger aussi par la télé de Vina dotée d’un million de chaines qu’Eri regarde en permanence. Il y a toujours un film sympa qui me fait bloquer quelques heures et me légumifie le cerveau.

Vina est une merveilleuse cuisinière, elle nous régale les papilles matin, midi et soir. Du coup un jour pour leur rendre la pareil, je leur fait mes superbe crêpes à la Française. Elles ont un succès bien relatif. Mais bon personne n’a rien recraché donc ils ont dû aimer un minimum comme dirait mon père… En général c’est le soir que se passent les choseP7150641s car les gens travaillent la journée. La chaleur est écrasante et pousse à ne rien faire sous peine de suer à grosse gouttes.

Je rencontre Sury entre temps, une autre couchsurfeuse qui a un groupe d’amis parallèle. En général on se voit le soir, on mange ensemble et… On fait du karaoke bien sur.

Un nouveau week end arrive, synonyme d’activité. On fait un tour sur les superbes îles « Debi » juste en face de Jayapura. La vue est superbe et l’on peut marcher d’une île à l’autre à marée basse. Puis arrive le dimanche, jour du seigneur. Ma quête de musiciens est stérile jusque là. Jayapura ne possède aucun évènement culturel mis à part quelques festivals dans l’année. Il n’y a même pas de cinéma, ni de vrai magasin de musique je suis assez déçu là-dessus… Cela dit Johan m’a donné le contact d’un pasteur qui prêche dans une église où apparemment des gens s’affairent sur des « guitares bizarres » tous les dimanches, de quoi exciter ma curiosité. Je me rends évIMG_1597idemment à  cette église, accompagné de Glenn. On nous fait nous présenter sur l’estrade et les gens ponctuent nos phrases par des « Alleluyah ! » ou des « Amen ! »… Ma foie c’est pas désagréable, on se prend vite pour le messie. L’ambiance dans l’église est complètement électrique. C’est une petite bicoque sur pilotis au-dessus de la mer. Dès que la musique commence, les gens se mettent à danser et sauter et les planches de la bicoque bouge dans tous les sens. . Les musiciens jouent des ukulélé, des guitares et des contrebasses faites-maison avec des planches et des clous, c’est magnifique ! Les prêtres se succèdent en faisant des discours enflammés et le groupe joue en donnant toutes ses tripes. La foule saute de partout chante crie et danse. A la fin, des femmes entrent dans une sorte de transe et finissent en pleurant agenouillées face contre terre… Clairement le moment le plus intense de la semaine.

Puis une nouvelle semaine commence, mon visa n’est toujours pas prêt, le consulat continue ses « fermetures-surprises ». C’est là que j’apprends qu’en fait je n’ai pas besoin de mon passeport pour partir dans les montagnes… Alors je file vers Wamena, la Papouasie profonde... En avion bien sûr, puisqu'il n'y a pas de route pour aller là-haut.

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