Thailande – Retour au point de départ

Du Vendredi 9 mars au mardi 3 avril

Les cascades laotiennes et cambodgiennes ont marqués nos esprits et la chaleur ambiante nous fait mourir d’envie d’en trouver de nouvelles pour nous rafraichir. Malheureusement il n’y en a pas dans les environs. Mais il y a mieux : la mer ! Elle n’est pas très loin et elle regorge d’îles... Hop, c’est parti, on traverse la frontière Thaïlandaise et on fonce en direction de la première île à proximité : Koh Chang (littéralement : « l’île aux éléphants »). Sur le chemin on fait escale dans une petite ville qui nous rappelle à quel point la nourriture de rue est à la fois bonne, variée et peu chère en Thaïlande ! Une fois sur l’île on s’installe dans un minuscule bungalow, véritable repère de moustiques... Bon, une fois posés il faut faire face à la réalité : ce n’est clairement pas là que l’on refera la rencontre de l’authentique, car en plus d’être un repère de moustique, l’île est aussi un repère de backpackers ! Cependant elle est d’un charme vraiment saisissant : Plages paradisiaques, eau claire,  végétation exotique et luxuriante, quelques singes… C’est vraiment agréable et on se laisse facilement prendre dans le bain. Pour en profiter un maximum, on se loue chacun un scooter pour partir de l’autre côté de l’île, moins fréquenté. Pour ma partn c’est la première fois que je conduis un deux-roues motorisé. Bon, rien de bien sorcier au final… On se fait vraiment plaisir. Le temps est magnifique et les villages de pêcheurs sont charmants. Au passage on goûte l’un des meilleurs poissons que qu’on n’ait jamais mangé. Puis nos expéditions nous mènent sur la piste d’une plage mystérieuse que beaucoup de touristes semblent ne jamais trouver.  Beaucoup de touristes n’ont visiblement pas inventé l’eau tiède puisqu’il suffit de demander aux locaux et qu’en fait c’est très simple. Enfin « très simple », façon de parler. Il faut juste parcourir 15km de jungle sur des sentiers de roche vallonnés aux pentes abruptes. J’avoue que c’est vraiment rock’n’roll pour mon baptême de scooter, mais on s’en sort indemnes. On aboutit alors sur la VRAIE plage de rêve ! Immense, sable blanc, entourée de palmiers, eau chaude et claire dans laquelle on est les seuls à se baigner… Du bonheur en boîte ! Difficile de vouloir rentrer en Europe après ça. C’est pourtant ce qu’on fait. On retourne à Bangkok dans la soirée en évitant tous les « packs » touristiques (taxi + bateau + bus) sur lesquels la marge est outrageuse, ce qui nous crée quelques péripéties marrantes. Nous voici ainsi de retour à Bangkok au cœur de la nuit, le point de départ de cette aventure à deux. Il nous reste un jour et demi avant mon vol vers la France. On en profite en maximum en s’offrant 4h de combats de boxe Thaï. Expérience assez hors du commun j’avoue. On est derrière des grilles parmi les locaux qui parient sur les vainqueurs en criant et montrant des chiffres avec leurs doigts (nous on comprend rien…). Les combats quant à eux sont d’une violence inouïe. Je ne pensais pas que ce puisse être si choquant de voir un K.O de mes propres yeux. Des gosses de 14 ans qui s’abattent à coups de coudes c’est quand même assez trash… Le matin de mon départ, on a droit à une surprise de taille : Mathieu l’autostoppeur est parmi nous ! Pour ceux qui ont du mal à suivre, c’est celui avec qui j’ai traversé la Kirghizistan. Bon en fait c’est loin d’être une surprise vu qu’on prévoit ça depuis un bout de temps, mais ça reste sympa.

Et puis ça y est, l’heure de mon départ arrive. Je dis au revoir à Mathieu, gros Thomas (qui part le lendemain) et à l’Asie… Sentiment bien étrange. Je serai de retour 20 jours plus tard pour la deuxième partie du voyage… Mais serai-je encore le même ? Quel est l’impact psychologique de 20 jours en occident sur un gars qui voyage depuis 8 mois en perdant peu à peu tout besoin de confort ? A ce moment-là j'en sais rien du tout...