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17 juillet 2012

Indonésie – Kalimantan

Du mercredi 6 au dimanche 17 Juin

Le passage de frontière se fait en bateau entre Tawau en Malaisie et l’île de Tarakan en Indonésie. A peine arrivé au port de Tarakan, avant même l’immigration, des P6090098dizaines de gamins grimpent dans le bateau et viennent farfouiller de partout et essayer de gagner de l’argent en portant les sacs. Adieu au calme et à l’ordre Malaisien, retour à l‘anarchie ! Après une heure passé à la douane à répondre à toute sorte de questions (surtout concernant mon passage en Iran) et vider entièrement mes sacs, je suis enfin libre de me balader en Indonésie. Un tout autre monde... Plus de gros 4x4 climatisés de partout, plus de shopping malls, de gros bâtiments carrés en béton moche, plus d’immeubles avec digicodes, de condominiums, maisons avec grilles et cadenas… A la place : des motos partout, des petites bicoques, une ville sans queue ni tête, des maisons ouvertes. Des assauts des gens me demandent d’où je viens, où je vais, qui m’invitent à boire un café, me font de grands signes de loin… Tout ça n’existe pas en Malaisie et je crois que ça m’avait manqué. Les vilP6080056les ne sont pas plus jolies mais plus vivantes, plus authentiques. Je me rends compte à quel point la Malaisie est un pays confortable par rapport au standard de l’Asie du Sd est, et je m’y suis fait. Ici, il faut tout reprendre à zéro ! Au-delà de tout ça, l’immense différence entre ces 2 pays est qu’en Indonésie personne ne parle un traitre mot d’Anglais (sur Bornéo en tout cas). Heureusement pour moi, l’Indonésien et le Malais sont quasiment les mêmes langues à quelques mots et accents près. J’ai énormément appris le Malais durant mon séjour à Sabah. La langue est d’une simplicité biblique et rentre facilement en tête, c’est de loin celle que je maîtrise le mieux de tout le voyage, alors j’arrive à me débrouiller. Très difficile de camper ici alors je cherche une chambre peu chère. Pour ça j’ai développé une technique infaisable en occident : j’entre dans n’importe quel hôtel, je demande leur prix, je leur dis que c’est trop cher et je leur demande s’ils connaissent un autre endroit moins cher. Ils m’aident à chaque fois, c’est incroyable ! Ce soir-là, une standardiste d’un hôtel de luxe passe une demi-heure à appeler toutes les guest houses de la ville pour me dégoter une chambre peu chère et libre. Elle me laisse en plus squatter le réseau wifi de sP6080069on hôtel… De Tarakan je me rends aux îles Derawan en essayant de ne pas trainer. C’est la croix et la bannière. Chaque déplacement est d’une lenteur incroyable et il est ultra difficile d’avoir des infos. Je prends les transports en communs : de gros 4x4 dans lesquels on rentre à plusieurs. On me laisse à Berau en me laissant croire que je suis à Tanjung Batu (voir carte). Je passe un nombre d’heures impensable à trouver comment aller vers ces satanées îles. Aucun bureau d’information, aucune gare de bus, toujours personne parlant Anglais… En prenant mon temps j’arrive tout de même à me rendre sur ces îles de façon très peu onéreuses. Cela dit je commence à me rendre compte que voyager sans carte ni guide devoyage en Indonésie s’annonce compliqué. Les îles Derawan sont véritablement le lieu touristique du coin réputées pour leurs sublimes coraux, leurs tortues et leurs gigantesques raies Manta. Je m’attends à y rencontrer d’autres voyageurs et obtenir des bons plans sur la région. Rien du tout, je ne trouve aucun occidental le premier jour, toujours personne parlant Anglais ou très peu, je commence à vraiment me sentir paumé. Jusqu’à ce que je rencontre un dive-master qui m’indique les bons coins pour faire du snorkeling avec les tortues, un rêve de gosse. Ni d’une ni deux je saute dans l’eau en quête de carapaces… La première que je rencontre se fait désirer, puis là voilà, sortant de nulle part en bougeant à peine les nageoires. Je la suis timidement et elle me tient à distance hyper facilement presque sans rien faire… Magique ! On dirait qu’elle vole sous l’eau. Cette rencontre est la première d’une longue série. Il y en a des dizaines, parfois gigantesques… Le soir lorsque je marche sur les pontons je les voie sortir leP6090123ur tête et entends leur inspiration. Je pose ma tente sur une plage magnifique. Lors de ma première nuit je me fais réveiller vers minuit par un gars à côtés de ma tente qui crie « mister, mister ! ». Je finis par sortir ma tête de mauvais poil, pensant qu’il s’agit juste d’un mec lourd et curieux (il y en a pleins). En fait ; non, il bosse pour la WWF. Il m’explique que des tortues viennent pondre ici chaque nuit et que je dois l’appeler dès que j’en aperçois. Je suis complètement heureux d’être investi de cette mission. J’en vois effectivement 3 ou 4 chaque soir en pleine souffrance en train de creuser avec leurs pattes arrières juste derrière ma tente. Spectacle magnifique que je ne peux pas observer avec ma lampe torche pour ne pas les déranger. Mon nouveau pote de la WWF a pour boulot de recueillir les œufs et les enterrer ailleurs pour ne pas que les touristes viennent les manger. Le gros trésor de Derawan ce sont les îles d’à côté : kakaban et Sangalaki. Je réussi à trouver un groupe de touriste Indonésien avec lesquels louer un bateau pour m’y rendre. Kakaban possède un lac rempli de méduses qui ne piquent pas, ce qui crée des plongées étranges. Devant la plage se trouve unP6090101 mur de corail intact de toute beauté. On parle souvent des poissons mais on oublie de dire à quel point le corail est magnifique lorsqu’il n’est pas cassé… L’île de Sangalaki est réputée pour être très fréquentée par des raies mantas, encore des poissons qui semblent voler sous l’eau. On se retrouve face à face avec un spécimen gigantesque d’environ 3m d’envergure qui fonce vers nous la bouche ouverte. On a beau savoir qu’elle ne mange que du plancton, il est impossible de ne pas flipper. Sa bouche facilement pourrait croquer deux têtes comme la mienne ! A chaque fois elle nous esquive au dernier moment… Sur l’île, je rencontre un joueur de gambus, la version Indonésienne de l’instrument. Il joue sur le palier de sa maison et son fils de 7 ans anime la soirée en faisant des danses « à la bioman ». On passe un moment très sympa ensemble. Un matin, je suis réveillé par une immense tempête. Cette fois ce n’est pas la pluie le problème mais le vent. Ma toile de tente s’envole en me laissant nu dans ma moustiquaire sur la plage. Dans l’après-midi je persiste et replante ma tente au même endroit que j’aime tant. Je me dis qu’il est peu probable d’avP6080046oir deux grosses tempêtes de suite. Le temps d’aller manger, une autre tempête se lève, en pleine nuit cette fois. Ma toile de tente s’envole complètement, j’ai de la chance de la retrouver… Je ne saurai vous décrire à quel point c’est galère de devoir regrouper toute sa tente et ses affaires dans le noir complet sous un fort vent et la pluie puis de chercher un nouveau coin pour camper… En quittant Derawan j’ai toujours envie d’avancer vite, après avoir tant trainé en Malaisie. Je commence à bien connaître Bornéo, j’ai envie d’aller voir ailleurs. J’ai la naïveté de croire que les transports en communs me feront avancer plus vite que le stop. Erreur : je mets 24h à faire 200km. Les routes sont les pires que j’ai connues dans ce voyage. C’est boueux, ça patine, rempli de nids de poules, on crève, il y a des bouchons dans la jungle à causes de camions en travers etc… Après plus de 32h de routes durant lesquelles je traverse enfin la ligne symbolique de l’équateur, j’arrive à Balikpapan. Je ne sais rien de cette ville mais je l’imagine paumée et peu chère. Tout faux : c’est une ville remplie de pétrole et donc d’expatriés, ce qui en fait la ville la plus chère d’Indonésie. Je suis hébergé par Wendy et Damian, un couple d’expatriés Américo-Australiens. Grâce à eux je découvre le joyeux monde parallèle des expatriés. Ils mettent leur chauffeur à ma disposition et mP6090128’hébergent une chambre d’un luxe extraordinaire avec air conditionnée, billard, frigo rempli de bières, salle de bain etc… On fait des activités improbables genre batailles de paintball... Mon séjour à Balikpapan est plus long que prévu car le bateau que je veux prendre est en panne alors il faut en trouver un autre. Mais même avec leur aide et celle de leur chauffeur, les infos restent difficiles à trouver. Je finis mon séjour chez Hippolyte, un Français complètement fan de guitare, autant dire qu’on s’entend bien. Il m’accueille lui aussi dans une sublime maison luxueuse avec piscine et tout confort… Il m’amène dans une « soirée-Total » où on retrouve toute la communauté Française locale remplie de Centraliens qui bosse pour Total et où Hippo donne un concert. Incroyable, les gens ont beau avoir entre 30 et 50ans, j’ai l’impression d’être dans une soirée d’école d’ingénieur… Ces gens ne changent donc jamais ? Quoi qu’il en soit je profite de ce séjour pour me reposer, me refaire une santé chez le docteur de Total et regarder quelques matchs de coupe d’Europe très tard le soir. Puis ça y est, mon ferry est prêt à partir. Je quitte enfin l’île de Bornéo après y avoir passé environ 2 mois et demie. C’est une île qui me manquera et sur laquelle je retournerai un jour. Cependant pour l’heure je suis heureux de la quitter et passer à autre chose.

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Commentaires
N
moi ca va impec, ma fille marche maintenant alors ca change la vie!! nous partons dans quelques jours en corse! ca va faire du bien ! les derniers recits sont super ! bizou!!
M
Trop fort ton expérience avec les tortues. un reve!!
Y
Merci Nanou! Désolé par une mauvaise manip, ton commentaire a été effacé... Ouai le temps passé avec les tortue était complètement fou! Ma prochaine étape est la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Je suis à la frontière et j'attends mon visa...<br /> <br /> Et toi comment ça va?! Ton bout de chou? Il a du bien grandir!<br /> <br /> Prend soin de toi et de ta petite famille!<br /> <br /> Bises
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