Thailande – Passage éclair dans le pays

Du jeudi 19 au lundi 23 janvier

Me voici donc à Bangkok. Je viens de passer près d’un mois en Malaisie dont une bonne partie en couple. Je me suis imprégné de la culture, habitué aux mœurs, au coût de la vie, à la nourriture, à la présence de Yannick et me voici reparti à zéro dans un nouveau pays. Je dois avouer que depuis plusieurs mois, plus on me parle de la Thaïlande, moins ce pays m’attire. Je déteste avoir des à priori alors je me bats intérieurement pour chasser ces mauvaises pensées mais je n’arrive pas à les effacer complètement. Elles restent dans un coin de ma tête et sont accentuée à mon arrivée. Dès l’aéroport je retrouve des comportements brusques « à la Chinoise » oserais-je dire, que les sourires malaisiens m’avaient fait oublier. La température et le taux d’humidité sont tous deux ultra-élevés ainsi que le rapport touristes/locaux…  Quoi qu’il en soit, je suis ici pour un rendez-vous. Je retrouve en effet le soir même mon ami de toujours : Thomas, que j’ai pour habitude de surnommer affectueusement « gros » ou « obèse ». Il vient de passer 10 jours dans ce pays et en connait déjà les rouages ce qui m’aide à m’y acclimater. Notre lieu de rendez-vous se nomme « Kao San road », la rue la plus occidentalisée que j’ai vue depuis que j’ai quitté l’Europe. Les rares Thaïlandais que l’on y croise conduisent des taxis ou des touk-touks ou font cuire des nems... Bref, mon gros copain nous amène dans la guest house la moins chère qu’il ait trouvée et qui ressemble d’ailleurs plus à un squat qu’à une guest house. On passe la soirée et la journée qui suit à refaire le monde et à se balader en ville. L’obèse possède cette particularité qui lui fait honneur qui est qu’il goûte à toute nourriture qu’il ne connait pas. Hors, Bangkok est une ville dans laquelle on ne peut pas faire 3 pas sans tomber sur tambouille de rue en train de frire. On mange donc beaucoup et ce n’est pas pour me déplaire ! A peine a-t-on le temps de dire ouf qu’un autre ami de très longue date nous rejoint. Il s’agit de Benoit, qu’on appelle affectueusement « Bryan ». Il fut une époque où nous trois, accompagnés d’un quatrième formions un groupe de musique. Bryan et moi étions les deux guitaristes et l’obèse, faute de jouer d’un instrument avait été nommé chef cuisinier. Nous avions pour coutume de partir chaque été parcourir les pays d’Europe les plus improbables en quête d’aventure et d’intensité. Nous voici donc reformés en mémoire du bon vieux temps et gonflés à bloc. On passe une journée ensemble à Bangkok à visiter un très joli temple contenant une gigantesque statue de buddha allongé et à faire des tours de bateau sur les canaux puis on saute dans un bus en direction de la principale ville du nord-est du pays : Chiangmai. On y passe une journée assez intense pendant laquelle on marche beaucoup mais on ne visite pas grand-chose, si ce n’est un temple magnifiquissime, entièrement doré au sommet d’une colline. Il se trouve que ce jour là débute le nouvel an Chinois dont les préparatifs m’ont cassé les oreilles pendant plusieurs semaines en Malaisie. Eh bien là, rien ! A peine deux ou trois pétards lointains… « bah oui mais on n’est pas Chinois ! rétorquent les locaux. » C’est vrai. Mais bon ils sont tellement partout aussi ces Chinois… On a juste l’occasion de manger quelques sauterelles grillées offertes par des Taiwanaises et de voir beaucoup de musique de rue. Oui, j’ai oublié de préciser qu’en Thaïlande, contrairement à la Malaisie, la musique est partout ! Durant ces quelques jours j’ai rencontré plusieurs musiciens sans même les chercher. J’ai aussi découvert deux instruments à cordes pincées intéressants : le Phin et le Sunt, ce qui me donne vraiment envie d’y retourner pour y rester plus longtemps. Après une nuit à Chiangmai on s’en va vers la frontière Laotienne où l’on passe une nuit dans une guest house tenue par des gens particulièrement désagréables… Ce sont nos derniers moments en Thailande. Au bilan, il est difficile de donner mon sentiment sur un pays dans lequel j’ai passé si peu de temps. Il n’empêche que l’image que j’en ai pour l’instant correspond à peu près à ce que j’imaginais : Ultra-touristique, ce qui modifie bien souvent les rapports avec les locaux. Je compte cependant repasser par ce pays en m’éloignant des sentiers battus, histoire de voir ce que ça donne…