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28 juin 2012

Bintulu, Niah et Miri

Du Vendredi 27 avril au jeudi 3 mai

Mon voyage en stop entre Daro et Bintulu se passe en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire… A Bintulu je suisImage saisie 2 (2) hébergé par Abdullah un quadragénaire d’ethnicité Melanau qui travaille dans le pétrole. En fait ici une personne sur deux travaille dans le pétrole, c’est le nerf de la guerre ! Abdullah, tout comme la plupart des Malaisiens a une immense maison beaucoup trop grande pour lui avec un immense jardin et une immense voiture. Les mauvaises langues vous diront qu’il n’y a pas grand-chose à faire à Bintulu. Eh bien je pense avoir fait tout le peu qu’il y a à y faire avec Abdullah. Il m’amène partout en ville, il me fait goûter toutes les spécialités culinaires locales dont une merveille de bœuf au poivre, il m’amène faire un massage de pieds Chinois et on regarde la finale de je ne sais quel championnat de badmiton à la télé. Oui, ici le badminton est une affaire sérieuse vu que le numéro1 mondial est Malaisien, et ça personne n’en parle… Tout prêt de Bintulu se trouve le parc national de Similajau dont personne ne parle non plus. Pourquoi ? Probablement parce qu’il n’y a pas de singes probiscus, ni de hornbills les principales attractions pour les touristes occidentaux. Quant aux locaux, eh bien la grande plupart d’entre eux n’accordent que très peu d’intérêt à leur nature. Bref pour toutes ces raisons je meure d’envie d’y aller et j’y passe d’ailleurs un week end magnifique. Le parc contient une grande jungle au bord de la mer. Je pose ma tente sur une jolie plage et je fais de longues balades dans la forêt. Il y a tellement de toiles d’araignées qu’au bout d’un moment je ne prends même plus la peine d’essayer de les enlever. Elles se mélangent à ma sueur et fondent sur moi, j’ai l’impression d’être dans un cocon, c’est hyper désagréable. Ma guitare et Image saisie 3 (2)moi-même passons une après-midi sur une plage où des tortues sont censées venir pondre de temps à autres… Mais pas ce jour-là. En revanche j’ai droit à des défilés de Bernard l’Hermite qui mangent des restes de méduse sur le sable, des crabes qui font des petites boulettes, des gros varans qui prennent le soleil et des colonies de macaques à longue queue qui grignotent des feuilles. Le bord de mer complètement déchiqueté est une vraie merveille de beauté avec de petites grottes remplies d’hirondelles et de chauves-souris. L’eau de la mer est tiède voire chaude, que du bonheur ! Le peu de gens que je rencontre dans le parc sont des pécheurs, malgré les multiples panneaux « interdit de pêcher ». Ils m’indiquent les bons coins pour observer les crocodiles d’eau douce qui sont, d’après eux petits et inoffensifs. Rassuré sur ce point, je passe pas mal de temps à essayer de les débusquer en tongues dans la mangrove à marée basse mais n’en vois aucun. Tout compte fait ce n’est peut-être pas plus mal. J’ai eu plus tard d’autres avis contraires quant au côté inoffensif de ces crocos. Depuis, je ne me balade plus en tongues dans la mangrove à marée basse ! Après deux jours passés dans le parc je retrouve Abdullah qui a du mal à saisir comment j’ai pu y trouver un quelconque intérêt.

Mon temps est écoulé à Bintulu, je poursuis ma route vers le nord en direction du parc de Niah. Je me retrouve sur une route au beau milieu d’infinissable plantations de palmiers à huile. Je me souviens trouver ça joli lors de mon premier passage en Malaisie. Un palmier c’est toujours agréable à regarder pour l’occidental moyen que je suis, alors une forêt de palmier… Cela dit après avoir connu la richesse de la forêt de Bornéo, ces plantations deviennent assez écœurantes. Cette route est unImage saisie 5 (2)e autre traversée du désert. Personne ne veut de moi, le soleil tape fort et je n’ai plus mon chapeau Cambodgien pour me protéger le crâne. Au bout d’environ 3h de marche la providence me donne un chapeau abandonné sur la route. Yes, la chance tourne ! Peu après je suis pris en stop par un jeune gars avec qui je deviens ami. Il m’explique que personne ne s’arrête sur cette route parce que les gens ont peur des Indonésiens et des Philippins qui travaillent dans les plantations. Ils ont peur de se faire raquetter ou je ne sais quoi. De mon côté pour avoir été pris en stop plusieurs fois par ces gens-là, je les trouve plutôt sympathiques… Bref, le parc de Niah est réputé pour ses énormes grottes qui sont effectivement splendides. Encore un parc que j’ai beaucoup aimé. Aucun besoin de guide, on peut se balader de partout librement. L’entrée de la grotte principale est tellement immense qu’elle semble surréaliste. Le plafond culmine à environ 60 m de haut et grouille d’hirondelles. Des mecs passent leurs journées à récolter leurs nids pour les revendre afin qu’ils soient ensuite mangés en soupe. Surprenant… La visite de la grotte se fait avec une frontale. Je me retrouve seul dans le noir total avec des centaines d’yeux rouges de chauves-souris… Et des moustiques. C’est vraiment spécial ! J’ai posé ma tente au bord d’une rivière apparemment infestée de crocodile. Dans la soirée je me pose sur une barque peinard avec ma guitare avec l’espoir d’en apercevoir un ouImage saisie 8 (2) deux. Soudain une vieille femme sort de nulle part en hurlant : « Dépêche-toi de sortir de là, c’est hyper dangereux ! » Ah bon ? Je croyais qu’ils étaient tout petits et qu’ils ne feraient pas de mal à une mouche ? Non, me répond-t-elle, ils sont assez costauds et hyper agressifs en ce moment à cause de la déforestation qui se rapproche. Ils ont tué un petit garçon deux semaines auparavant. Ah ! Et quant à ma tente au bord de la rivière ? Nan ça, ça va me répond-t-elle… Bon, je ne vous cacherais pas que je n’ai dormi qu’à moitié rassuré. Quoi qu’il en soit, avec tout ça j’ai toujours pas vu de crocos… J’ai passé une autre journée dans ce parc pour faire un trek vraiment joli. En fait le parc regorge de formations rocheuses particulières appelées Limestone. On dirait des temples Khmers naturels posés dans la forêt. Cette roche forme une petite montagne au centre du parc, remplie de pitons rocheux, un peu comme en Cappadoce mais en plus aiguisé, et rempli de grottes.

Je quitte Niah pour me rendre à Miri, la deuxième ville de Sarawak. Sur le chemin je suis pris pour la premièreImage saisie 10 (2) fois en stop par des femmes seules, dont une belle escale sur le scooter d’une jeune Malaise, chose que le conservatisme de l’Islam n’autorise pas toujours… A Miri, je suis hébergé par un Chinois qui communique peu et avec qui je n’ai pas grand-chose en commun. La seule expérience marrante qu’on ait vécue ensemble est d’aller dans un Karaoke privé. On se retrouve à 4 dans une petite pièce climatisée avec un écran géant et des micros pour brailler dedans… Ben en fait, c’est pas désagréable !

Et puis voilà… Miri représente déjà la fin de Sarawak, plus au nord se trouve l’étrange petit pays de Brunei, dont personne ne parle vraiment non plus. C’est ma prochaine étape !

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Commentaires
Y
Hello! Merki les collègues! Eh oui le temps passe à une vitesse folle! Je suis en Indonésie tout au nord de l'île de Sulawesi, demain je pars en bateau pour une île-volcan qui s'appelle Ternate, puis ensuite la papouasie, papouasie nvle guinée, puis l'australie. Un plan sans accros... Et vous ça roule?<br /> <br /> ps: Merci pour B. Pivot, j'adore son style, je voudrais être lui! Nan j'déconne sacripan va!<br /> <br /> bizz
K
Ouais, on a retrouve le Bernard Pivot de la Malaisie ! J'me faisais du souci... Bon ben la j'crois que t'es definitivement pret pour Kolkanta ! Magnifiques photos et proses, j'attends la suite... BIZZZ
C
coucou!!<br /> <br /> mais là tout de suite t'es où???nan parce que 3 mais ça fait loin déjà (hé oui comme le temps passe!)<br /> <br /> En tous cas et au risque de me répéter, toujours très sympas tes petits textes!!!faudra que tu écrives un bouquin!!!<br /> <br /> Clotilde
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