Semporna, Mabul Island & Sepilok, au cœur de Sabah!
Du jeudi 9 au mercredi 15 janvier
Sabah, la région nord-est de Bornéo possède deux énormes atouts de charme qui valent vraiment le détour : sa jungle remplie de singes uniques au monde (dont les fameux Orang Outans) et ses îles propices à la plongée sous-marine. N’ayant pas froid aux yeux, on a envie de voir les deux. Après une bonne nuit de bus, nous voici arrivés à Semporna à l’aube, à moitié réveillés et fourbus. On y découvre une ville dépourvue de tout intérêt, concentrée principalement sur les quelques agences qui proposent des sorties de plongée. Ça tombe bien, on est là pour ça ! Le temps de comparer les prix et services de chacune d’elles, on se laisse séduire par l’agence d’un certain oncle Chang qui propose des formations PADI délivrant la premier niveaux de plongée, pour un prix très raisonnable et sur une île attrayante : Mabul Island. Ni d’une ni deux, nous voici embarqué sur un bateau péteur direction Mabul où l’on découvre un vrai paradis. On a droit à une chambre privée dans un village sur pilotis, parmi les locaux. Le centre de plongée a eu la présence d’esprit de ne pas construire un Disneyland, au contraire il se fond assez bien dans le décor. L’île est minuscule, remplie de plages de sable (certes pas toujours propres), de cocotiers et d’enfants tout nus sur des mini barques. L’eau est turquoise et ultra claire, remplie de poissons. Des tortues immenses passent sous notre chambre et se baladent devant notre fenêtre d’où l’on peut d’ailleurs plonger lorsque la marée est haute (et je ne m’en prive pas). Le deuxième jour sur l’île, notre formation PADI débute par deux plongées dans la journée. La magie s’opère ! Après quelques exercices de base, notre instructeur nous amène en eau profonde (10m) et on se retrouve entourés de poissons gigantesques. Des barracudas de 1.50m, des calamars obèses, des sèches gigantesques, des petits némo, quelques serpents. Je suis aux anges ! Yannick en revanche ne le voit pas de cet œil et se découvre une petite phobie des profondeurs et des gros poissons… Elle n’ira pas plus loin. On passe malgré tout 4 jours de rêves sur cette île, le temps que je finisse la formation.
A peine de retour sur la terre ferme on se lance dans un petit plan foireux. Ayant nullement envie de passer une nuit à Semporna, ville décédée, on prend un bus qui nous rapproche de Sepilok où se trouve un grand centre de réhabilitation d’Orang Outan. On se retrouve ainsi jetés du bus à minuit à une jonction de routes au milieu de la jungle où le stop ne fonctionne pas… Après bien des tentatives et négociations, on finit par soudoyer un local pour qu’il nous fasse parcourir les 35km qui nous séparent de notre destination. On passe la nuit dans un truc appelé « jungle guest house » qui porte assez bien son nom tant la végétation qui l’entoure est oppressante et les cris d’animaux qui en ressortent sont flippants… Au petit jour on file observer ces fameux Orang Outans. Eh bien, c’est une petite déception ! Personne n'en parle mais les Orang Outangs sont loin d’être les animaux les plus vifs au monde. On passe une bonne demi-heure à observer un gros mal assis à déguster des bananes puis s’en aller lentement. Heureusement que quelques macaques assurent le show autour de lui. Bref, après une petite session piscine dans la jungle, on décide de repartir pour KK pour deux jours. On y poursuit ma quête de musiciens en vain… Tout est fermé ou trop loin. En revanche, on profite à fond d’autres trésors du coin : la seafood ! La mer fournit à cette île toutes sortes de choses à manger et on s’en régale. Gambas, calamars, poissons, tout y passe. On en profite aussi pour explorer encore une fois une île paradisiaque sur laquelle on découvre des dizaines d’iguanes géantes qui rappellent très fortement les dragons de Komodo (avec leur langue qui sort de 15cm). Ca cree quelques malaises...
Et un beau jour sans qu’on ne l’ait vu venir, notre temps à Sabah est écoulé. On doit repartir faire le chemin inverse vers Kuala Lumpur en refaisant escale à Kuching et Singapour. On a très peu de temps pour rencontrer des musiciens Malais mais beaucoup d’indices pour savoir où les débusquer, ça devrait compenser !