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Guitar Sunrise
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5 juin 2012

Remise en jambe entre Kuching et Sibu

Du Mercredi 11 au dimanche 15 avril

Ok c’est reparti, on the road again direction l'inconnu. Je jette un coup d’œil sur une carte, et vois que sortir de Kuching en stop est un calvaire, je prends donc un bus jusqu’à la prochaine ville au nord: Serian où je suis accueilli par un déluge… Cette saison soi-disant sèche s’annonce plus pluvieuse que la saison de la mousson en janvier, moi qui suis là pour le soleil… "T’façon ya plus d’saison" comme dirait ma grand-mère. Je m’aperçois aussi que le camping sauvage est bien plus compliqué ici qu’au Laos ou au Cambodge car ici, c’est la jungle, la vraie. Le moindre brin d’herbe mesure 1,50m et toute surface non-surélevée est susceptible d’être inondée. La nuit tombe vite et je dois avouer que camper dans une ville en étant seul est beaucoup plus flippant qu’à deux. Je cherche le spot parfait à la frontale dans un parc obscur autour d’un lac mais beaucoup d’éléments s'avèrent dissuasifs : beaucoup de chiens errants, beaucoup de types patibulaires, beaucoup de jeunes qui picolent et surtout (le pompon) beaucoup de panneaux indiquant « Attention aux crocodiles dans ce lac». Mon salut provient d’une mosquée remplie de gens sympa qui m’indiquent un coin sûr. Je dors très bien et me réveille face à une classe de lycéens en cours d’EPS qui font leur footing en me scrutant bizarrement…

Je reprends la route en marchant jusqu’à des cascades nommées « Ranchan pools » où j’installe à nouveau mon campement. Un endroit idéal pour moi. Je me pose avec ma guitare et mon métronome et quand j’ai trop chaud je saute dans l’eau pour me rafraîchir. Je me lave à même la cascade et des locaux m’invitent à manger leur poisson grillé. Pour le reste, les araignées géantes et autres gros papillons ou insectes bizarres m’occupent de bons moments. Seul bémol, un mec complètement gai qui me colle un peu trop aux basques... Je ne l’avais pas encore eue celle-là! En quittant les cascade, je me mets stop pour ma première fois en Malaisie. J’ai pas mal de chance et j’avance assez vite. Il me faut moins d’une matinée pour rejoindre  Bandar Sri Aman, petite ville portuaire au bord d’une grosse rivière boueuse et entourée de mangrove, une ville normale de Sarawak en gros. Il me faut très peu de temps pour m’apercevoir qu’il n’y a rien n’à faire ici. De plus il fait une chaleur insoutenable et les rues sont vides. C’est alors que me reprend l’envie de sortir de mon autisme et de rencontrer du monde. Il est donc temps de reprendre contact avec le réseau des couchsurfers. En deux temps trois mouvements quelqu’un propose de m’héberger le lendemain à Sibu, à 250 km de là. Cool, il reste plus qu’à y aller ! Je pars le lendemain à la fraiche. Ce tronçon est plus long et le stop fonctionne moins bien. Je marche beaucoup sous un temps qui oscille entre canicule et déluge. On peut voir la pluie avancer au loin et se déplacer. Parfois il pleut à quelques mètres de moi tandis que je reste au sec, parfois c’est l’inverse. C’est un spectacle assez splendide! J’arrive à Sibu en fin d’après-midi après beaucoup de belles rencontres, dont des jeunes qui veulent étudier en France ou des gars qui travaillent dans les champs de palmiers à huile. A Sibu mon hôte s’appelle Chiu, une trentenaire ultra souriante issue de la communauté Chinoise. Elle m’accueille chaleureusement dans sa famille qui me traite comme un roi. Elle et son frère sont très motivés pour apprendre la guitare, ce qui occupe pas mal nos soirées. On rencontre aussi d’autres amis à elle dont des expatriés d’un peu partout et un certain Kelvin. Ce dernier me propose de m’héberger le week end suivant dans un minuscule village perdu dans la mangrove. Le genre d'offre qui ne se refuse pas. Entre temps je visite la ville et son musée pour en savoir plus sur l’histoire de Sarawak et toutes ses différentes cultures. C’est l’occasion aussi d’assister à une baston de rue d’une rare violence… Puis l’heure de partir arrive. Je ne m’écarte pas de mon but : rencontrer les Orang ulu (littéralement « hommes qui habitent loin ») et leur Sape . Je m’apprête à prendre un petit bateau pour m’enfoncer profondément dans la jungle au fin fond de Sarawak jusqu’à une petite ville nommée Kapit puis un village lointain nommé Belaga, de là je pourrai accéder par bateau aux fiefs des Orang Ulu...

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